Les multinationales étrangères installées au Cameroun sont régulièrement impliquées dans des violations des droits humains ou des atteintes à l’environnement. Selon le site d’informations du réseau des associations, membres du Groupe de Réflexion et de Developpement rural (GREDEVEL) , ces entreprises transnationales, qui dans certains cas sont plus « puissantes » que l’Etat ont longtemps mené leurs activités dans un contexte de « faiblesse » de l’Etat de droit en de nombreux endroits sur le territoire du Cameroun et dans un certain flou juridique sur leurs responsabilités en matière de droits de l’homme. En effet, selon ce site d’informations, Plusieurs actions ont été intentées en justice par les victimes de ces multinationales. Il n’y a jamais presque eu d’issue favorable aux plaintes formulées par les victimes. Les exactions sont devenues monnaies courantes.
C’est en prenant le cas de deux entreprises que le quotidien illustre ces propos.
Lafarge, actionnaire majoritaire de la société Cimencam
Concernant le cas de cimencam, le quotidien déclare avoir constaté d’une part que la majorité des employés des entreprises Sous-traitant de Cimencam, n’ont pas de contrat de travail et ne bénéficient pas de congés, encore moins de garantie de sécurité sociale. En plus, les conditions de travail infligées aux travailleurs de la carrière de Bergui sont largement inhumaines et inadmissibles dans un environnement économique qui prospère. D’autre part, les riverains sont les premières personnes affectées des impacts négatifs de la destruction progressive et insidieuse de l’environnement par la consommation importante en eau de la nappe phréatique.
Groupe Bolloré et sa holding Socfin sont actionnaires majoritaires chez Socapalm
Selon le site d’informations du GREDEVEL, malgré un chiffre d’affaire sans cesse croissant, la Socapalm, filiale du Groupe Bolloré, connait un climat social particulièrement tendu, avec à la clé, des licenciements abusifs, des expropriations des terres, des cas de pollutions des eaux, de l’air etc. Même s’il est vrai que la Socapalm à travers sa production d’huile de palme et de ses produits dérivés contribue au développement économique du Cameroun, il est tout aussi vrai que dans le cadre de ses activités agroindustrielles, elle impacte négativement l’environnement social dans lequel elle est implantée.
Le GREDEVEL recommande que l’Etat du Cameroun, à travers ses Départements ministériels compétents en la matière, prenne les mesures appropriées pour assurer la pleine réalisation des droits des fondamentaux des personnes victimes (riverains, travailleurs) ; que l’Etat mette en œuvre des politiques ou des programmes propres à en garantir l’accès et à assurer l’exercice effectif de ces droits. Il recommande enfin que l’Etat du Cameroun prévienne et réprime les atteintes aux droits de l’homme commises par toute institution ou entité publique ou privée, notamment les sociétés transnationales, qui se trouvent sous son espace de compétence.
Pour plus d’informations, lire l’article complet : http://www.gredevel.fr/index.php/2016-03-14-13-30-24/2016-03-14-13-59-44
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