Le projet ACEFA a procédé mardi à des remises de chèques de plus 35 millions de F à des producteurs du Mbam-et-Inoubou. 10 organisations de producteurs agropastoraux du département du Mbam-et-Inoubou dans le Centre, ont reçu des chèques d’une valeur cumulée de 35 millions de F mardi à Yaoundé. Des fonds octroyés par le programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (ACEFA), pour le financement de leurs projets, notamment le renforcement des infrastructures agricoles. Lancé depuis 2008, le programme ACEFA, placé sous la double tutelle des ministères de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) et de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), bénéficie des fonds C2D du secteur rural. Il est justement question de développement des exploitations familiales agropastorales à travers l’amélioration de leur gestion technico-économique, l’amélioration de la qualité des services rendus par les organisations de producteurs à leurs membres et la professionnalisation des producteurs agropastoraux et halieutiques. Il est donc question pour ACEFA d’accompagner les paysans par un dispositif d’appui-conseil, mais surtout de financer près de 8000 projets d’organisation de producteurs jusqu’en 2016.
Pour sa première phase, de 2008 à 2012, le projet ACEFA a effectivement financé 2000 projets à hauteur de 6 milliards de F dans les filières maïs, porc et poulet. La seconde phase en cours (2012-2016) dispose d’une enveloppe globale de 18,2 milliards de F, prévue pour financer environ 5400 projets sur l’ensemble du pays. Juste pour cette année (2015), « nous avons retenu près de 1600 projets à financer pour un montant d’environ 6,5 milliards de F », a expliqué mardi Bouba Moumini, coordonnateur national du programme ACEFA. Il rappelle que « pour cette année, avant les 10 bénéficiaires du Mbam-et-Inoubou, 77 regroupements de producteurs du Diamaré dans l’Extrême-Nord ont reçu le 21 juillet dernier des chèques pour un montant global d’environ 214 millions de F ». D’autres localités suivront dans les prochains jours.
En attendant, Bouba Moumini a appelé les nouveaux bénéficiaires à réaliser les projets pour lesquels ces fonds sont alloués car, toute indélicatesse sera susceptible de poursuites judiciaires. Aussi, du fait que le déblocage des financements accordés se fait en deux tranches, le coordonnateur national prévient : « Le déblocage de la seconde tranche dépendra de la qualité des dépenses du premier décaissement et surtout des revenus engrangés ». En chœur, les bénéficiaires promettent de respecter leurs engagements.