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CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE : CEREMONIE DE LANCEMENT DU GUIDE DE SENSIBILISATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE PAR LE WWF

Large_WW2116769     C’est dans la salle du Centre Culturel Français que s’est tenue le lundi 21 février 2022 dernier, la cérémonie de lancement du guide de sensibilisation sur la valeur de la biodiversité et les techniques de plaidoyer à l’usage des organisations de la société civile africaines sur la conservation de la biodiversité. Cette cérémonie a connu la participation de la Directrice du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) pôle Cameroun, du représentant de l’Ambassadeur de de France au Cameroun, de deux représentants du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable (MINEPDEP) ainsi que plusieurs organisations de la société civile.

Pour débuter cette cérémonie, la première allocution a été faite par le représentant de l’Ambassadeur de France au Cameroun et ce qu’il fallait retenir de son propos est que, « La dégradation de la biodiversité augmente. A cet effet, l’Ambassade de France soutient particulièrement les actions de plaidoyer en matière de préservation de la biodiversité ».

Par la suite, la parole a été donnée à la Directrice du WWF pôle Cameroun, Mme Clotilde NGOMBA qui, après avoir salué et remercié les participants pour leur présence, a commencé son exposé en indiquant que ce guide a été réalisé pour « Le bien être des communautés locales, des peuples autochtones, le développement économique et la stabilité de nos sociétés ». A cet effet, elle a encouragé les Organisations de la Société Civile (OSC) et les acteurs privés à exploiter minutieusement cet outil pédagogique afin de lever la voix de la société civile pour un plaidoyer efficace en faveur de la préservation de la biodiversité et de l’adoption par les Etats d’un cadre post-2020 pour la biodiversité qui soit ambitieux et réaliste.

Pour continuer cette cérémonie, la consultante du WWF a procédé à une présentation détaillée dudit guide. L’essentiel à retenir de cette présentation est que l’urgence de la préservation de la biodiversité découle du fait que nous vivons aujourd’hui dans une société dont la demande en produit de la biodiversité est forte par rapport à la capacité de régénération desdites ressources. L’objectif de ce guide est donc « D’informer et de sensibiliser les OSC africaines sur l’importance de la biodiversité, afin de les amener à s’impliquer davantage dans les discussions et initiatives en cours en faveur de sa préservation ». A propos du contenu du guide, la consultante a indiqué qu’il fournit une vue d’ensemble sur l’importance de la biodiversité en général et la nécessité de la préserver pour les générations présentes et futures et se décline en quatre parties. La première porte sur la définition de la biodiversité, ses différentes formes, sa valeur pour l’Afrique et le monde ainsi que les menaces qui pèsent sur elle. La deuxième partie quant à elle traite de la gouvernance de la biodiversité en présentant le cadre juridique et institutionnel qui encadre sa gestion durable et se focalise sur les actions entreprises par les Etats africains pour sa préservation tout en relevant les obstacles auxquels ces derniers font face dans la mise en œuvre de leurs actions dans ce domaine. La troisième partie du guide fait un rappel du chemin jusqu’ici parcouru par les pays africains depuis l’adoption du Plan stratégique 2011-2020 sur la biodiversité. La dernière partie de ce guide pour sa part présente l’importance du rôle des OSC dans le processus de lutte contre le déclin de la biodiversité et propose une démarche à suivre par les OSC africaines pour la conduite des processus de plaidoyer efficaces et efficients en faveur de l’adoption du nouveau cadre mondial post-2020 pour la biodiversité.

La parole a ensuite été donnée au Dr. DINGOM Aurélie Taylor, point focal APA du Cameroun (MINEPDEP) pour la présentation de la Position du Cameroun sur la question des Digital Sequence Information (DSI) ou Informations de Séquence Numérique (ISN). Prenant la parole, elle a commencé son exposé en brossant le niveau de mise en œuvre du protocole Nagoya sur la biodiversité entrée en vigueur en 2014 et à l’origine de l’adoption de la loi régissant l’accès aux ressources génétiques de juillet 2021 au Cameroun. Dans son exposée elle a indiqué que cette loi a véritablement permis au Cameroun de s’engager dans l’encadrement de l’Accès aux ressources génétiques et au partage équitable qui est le focus du protocole de Nagoya.  A cet effet, depuis juillet 2021, « le Cameroun a délivré 17 permis APA et accession niveau international et en négociant à ce jour 6 conditions convenues d’un commun accord entre les demandeurs et certaines communautés locales du Cameroun ». Pour continuer, elle a précisé que, pendant la réunion des parties à la Convention sur la diversité biologique, des problématiques émergentes ont fusées relatives au DSI ou ISN découlant de la convention sur la biodiversité et le protocole de Nagoya. De ces problématiques plusieurs questions fusent notamment : Où en est le monde par rapport à cette question émergence ? Que devient le Cameroun après avoir mis sur pied son cadre législatif ? Quelle est sa position ? Est-ce que le Cameroun à lui seul est capable d’influencer les enjeux au niveau mondial concernant ces questions ?

La parole a été donnée à un autre représentant du MINEPDEP pour une présentation sur la préparation du Cameroun pour sa participation à l’élaboration du cadre post-2020. Pour commencer son propos, l’intervenant a commencé par faire état de la mise en œuvre de la convention au Cameroun par la création de plusieurs organes parmi lesquels : le point focal national de la convention sur la diversité biologique, d’un comité national de la biodiversité, d’une plateforme internationale pour ne citer que ceux-là. S’agissant du plan stratégique post-2020, les propositions du Cameroun consistent à faire fixer des actions ambitieuses étant donné que le bilan sur la biodiversité est assez mitigé. Ce qui pousse à se poser la question de savoir quelle est la voie à suivre pour inverser la courbe ?

Pour terminer, deux OSC à savoir le Réseau des jeunes des forêts d’Afrique Centrale (REJEFAC) et African Network of Young Leaders for Peace and Sustainable (ANYL4PSD) ont partagées leurs expériences en matière de plaidoyer ou action déjà menées dans le cadre de la préservation de la biodiversité.

Par TANKEU GAPET Sandrine, Stagiaire

 

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