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CAMEROUN : CRISE ANGLOPHONE ! CE QUE VEULENT LES POPULATIONS ANGLOPHONES

criseL’histoire retiendra que le 1er octobre 2017, jour où est célébrée la réunification officielle des parties anglophone et francophone du Cameroun, les séparatistes anglophones ont tenté de manifester pour proclamer l’indépendance des deux régions anglophones du pays. Rappelons que cette crise débute en novembre 2016, lorsque  la minorité anglophone, qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais, proteste contre ce qu’elle appelle sa « marginalisation », dans l’enseignement et la magistrature notamment.

Aujourd’hui, le problème est tout autre. La danse n’est plus menée par les enseignants et les avocats, mais par un groupuscule de personnes qui tapissent dans l’ombre, en usant de sortes de stratégies pour manipuler la population. La véritable question que l’on se pose aujourd’hui est celle de savoir quelles sont les causes profondes de cette crise anglophone. Une analyse plus approfondie de la situation met en lumière le problème de fond qui n’est  pas toujours mis en relief mais qui est pourtant la cause véritable de la crise. Ce problème n’est rien d’autres que celui du développement local.

Loin de la diversion sécessionniste, le soulèvement populaire de la partie anglophone est l’expression d’une crise sociale profonde. En réalité, ces manifestations ne sont que l’expression d’un malaise social caractérisé par la misère que vivent les populations. Le manque d’eau, le manque d’électricité, les routes complètement défectueuses comme c’est le cas dans presque tout le Cameroun ; à Kumba, dans le Sud-Ouest, au Lebialem, dans la même Région, la distance est de 25 km. Mais du fait de l’état défectueux des routes, celui qui part de Kumba pour le Lebialem doit revenir sur Douala (carrefour Bekoko), traverser Bomono, Souza, Mbanga, Njombé, Penja, Loum, Manjo, Eboné, Nkongsamba, Baré, Mélong, Santchou, et prendre la bretelle qui va dans le Lebialem, soit près de 400 km à parcourir.

bamenda

Aussi, le système éducatif non approprié, les difficultés d’accès aux soins de santé sont entre autres les causes  véritables  de la crise.

Même si les autres régions du pays ont opté pour le silence, Ces problèmes sont rencontrés partout au Cameroun. A Bafoussam, chef lieu de la région de l’ouest, les routes sont totalement dégradées.

bafoussam

dans la région de l’Est du Cameroun ou sont exploitées des ressources multiformes la population vit une misère insoupçonnable; les routes aussi sont des plus désastreuses.

Est

 

Dans la région du nord, l’accès à l’eau potable n’est pas le dernier souci des populations. Les routes sont aussi dans un piètre état.

Ngaoundéré

Des soucis comme ceux-là on en connait sur tout le territoire camerounais ; ainsi, pour la résolution de cette crise il serait judicieux de répondre aux problèmes concrets de ces populations.                                                                                                                                             

Francis FOSSO WAFO (stagiaire) LE RURAL.INFO

 

 

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