Les projets sociaux en arrêt dans les villages
Solution: restaurer les communautés dans leurs droits
La loi de finances 2015 a parlé, et on applique la loi. Désormais, les agents de recouvrements font leur entrée dans la mangeoire de la redevance forestière annuelle (RFA) au Cameroun. Ils percevront 5%dela RFA versée par les entreprises forestières dans les caisses de l’Etat. Les mairies des zones forestières verront leur quote-part bonifiée de 7%. Bonne nouvelle pour ces groupes d’acteurs.
Mais mauvaise, très mauvaise nouvelle pour les communautés locales riveraines des forêts. Elles sont bannies de la table; elles qui jouissaient d’une quote-part de 10% du montant de la RFA depuis que la loi forestière de 1994 les a reconnues comme acteurs du développement forestier.
Maintenant que l’Etat a mis hors de leur portée les retombées de l’exploitation forestière, les projets socio-économiques engagés dans les villages par les communautés sont à l’arrêt.
Des voix s’élèvent pour dénoncer l’imposture, et appellent l’Etat à rectifier cette option qui consiste à léser l’acteur le plus vulnérable pour contenter les plus forts.
Magloire Biwolé Ondoua, la Voix du Paysan, Juillet 2016