La justice sud-africaine a déclaré mercredi « inconstitutionnels et illégaux » des accords de coopération signés avec la Russie, les Etats-Unis et la Corée du Sud en vue de la relance du programme nucléaire civil, du fait dune absence de consultation du public et de débat au parlement.
Pour Liz McDaid, porte-parole d’une des associations qui a saisi la justice, le choix du nucléaire n’a jamais été débattu : « Le problème n’est pas le nucléaire. Le problème c’est la bonne gouvernance. Comment sont prises les décisions et qui en bénéficient ? Si vous prenez une décision énergétique pour ce pays, il faut que cela profite à tous les Sud-Africains et non pas à une petite élite au pouvoir. Nous assistons à des décisions qui peu à peu se sont transformées en accords énergétiques, des accords qui ne sont pas jugés nécessaires par certains spécialistes. ». Cet exemple en Afrique du Sud, devrait encourager les ONG et les parlementaires au Cameroun à exiger la consultation du public avant la signature des contrats engageant le pays. Il faut rappeler qu’il existe au Cameroun une réglementation sur les études d’impact environnemental qui exige une consultation préalable du public, y compris les populations riveraines des grands projets.Pour que la voix de ces populations soit entendue, les ONG et communautés doivent suivre l’exemple de ce collectif d’ONG. Elles sont ainsi interpellées à porter plainte pour tous les cas où la consultation du public n’est pas faite dans le cadre des grands projets. Les autorités sont également interpellées sur les conséquences de la non consultation préalable du public avant l’attribution des contrats.
Gérardin Kuenbou, Rural.info