Le 02 juillet 2021 dernier, le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) a diffusé (http://www.cedcameroun.org/communique-de-presse-la-certification-rspo-de-socfin-contestee-par-les-communautes-riveraines-au-cameroun) la conférence de presse organisée par les populations riveraines de Dizangue, exprimant leur désapprobation totale par rapport au certificat de la Table Ronde pour l’Huile de Palme Durable (RSPO), attribué le 30 décembre 2020 à SAFACAM, filiale camerounaise du groupe SOCFIN.
D’après le résumé de cette conférence, les populations riveraines ont affirmé que l’entreprise SAFACAM a violé les principes et les critères de la RSPO en rapport avec les questions sociales et environnementales. De plus, elles ont affirmé que l’organisme de certification SCS Global Services a attribué la certification par un processus défaillant qui n’a pas pris en compte les informations importantes fournies par les parties prenantes concernées. « Il y a eu un déficit d’information et de consultation des communautés dans le processus de certification et une absence d’indépendance chez l’auditeur, qui est pratiquement au service de la SAFACAM », ont indiqués les représentants des communautés.
Par la suite, le leader communautaire en la personne de Monsieur ESSONGA Michel a indiqué qu’: « Il est difficile de comprendre comment SAFACAM a pu obtenir un certificat RSPO sans changer totalement ses pratiques. Elle est loin d’être une entreprise responsable. Elle viole nos droits fonciers et pollue nos ruisseaux et rivières. Les gens sont intimidés et harcelés. Pourquoi les auditeurs n’ont-ils pas pris nos doléances en considération ? Cela ne nous laisse pas d’autre choix de demander le retrait du certificat ». Pour renchérir, Monsieur NGUIFFO Samuel, Secrétaire Général du Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) a déclaré qu’: « Avec la délivrance de ce certificat RSPO, qui est le premier de cette nature au Cameroun, la RSPO et l’organisme de certification SCS créent un précédent fâcheux, et donnent l’impression qu’il n’est pas nécessaire d’adopter des standards sociaux et environnementaux d’opération pour être certifié RSPO. Le système de certification a sérieusement perdu de la crédibilité au Cameroun ».
En conclusion, les populations riveraines ont affirmé que, la RSPO semble n’avoir été qu’une simple formalité, au cours de laquelle il était plus important de s’assurer que des cases sont cochées, que de garantir une réelle conformité avec les exigences de RSPO.
Le rural.info