Il se tiendra se lundi 05 juin 2017 la journée mondiale de l’environnement qui est organisée autour d’un thème visant à attirer l’attention du public sur une préoccupation environnementale particulièrement urgente. Le thème de cette année 2017 est donc « rapprocher les gens de la nature ».
Ce thème pourra t’il servir de solution pour les populations riveraines des cimenteries au Cameroun ? Ces dernières ont du mal à communier avec la nature à cause des déchets toxiques qui sont sans cesse rejetés dans la nature. Sur les berges du Wouri, l’installation de la cimenterie Dangoté a déjà entrainé des conséquences néfastes sur l’environnement et les populations riveraines à en juger par le lourd tribut qu’elles paient eu égard aux rejets polluants qui émanent des installations de cette cimenterie.
A figuil également dans le nord Cameroun, les populations riveraines redoutent la nature qui constitue pour elles une source de potentielle de maladie. Une étude réalisée dans cette localité montre que les poussières émises par CIMENCAM nuisent au vécu quotidien des populations riveraines. Leur peau blanchit à cause de dépôts de poudre de calcaire. Ils ont du mal à faire la sieste à l’ombre des arbres et à y prendre des repas communautaires. En effet, le vent dépose la poudre de calcaire sur les nattes étalées, sur les plats de nourriture et les réserves d’aliments (sorgho, arachides, légumes, etc.). L’incidence quotidienne de la pollution de l’air est donc réelle. Celle de l’eau n’est pas non plus négligeable.
Cette journée vient encore comme une sonnette d’alarme pour rappeler aux autorités en charge de la question d’inviter ces entreprises à respecter les droits des populations riveraines afin qu’elles puissent également se rapprocher de la nature.
Gérardin Kuenbou, rural.info.