La Société Africaine et Agricole du Cameroun (SAFACAM) est accusée de ne pas respecter les clauses du protocole d’accord avec les habitants de la Communauté Ndonga. Le sous-préfet est accusé d’avoir reçu plusieurs centaines de millions pour étouffer l’affaire.
La SAFACAM s’est octroyée pas moins de 200 hectares de terres dans la localité de Ndonga dans le cadre de l’extension du projet agricole de la société. Il était alors convenu que les autochtones acceptent un accord de vente avec en prime «la réalisation de divers projets à titre de compensation pour le développement de la localité», explique le journal L’anecdote du mardi 29 mars 2016.
Selon la société, les villageois devraient jouir de la construction d’un centre de santé intégré, la favorisation de l’accès à l’électricité du village, d’une valeur de 30 millions de FCFA. «Suite aux discussions fructueuses sur le sujet et aux assurances données par SAFACAM, le chef du canton Ndongo a fini par autoriser le clayonnage dans la zone qu’elle souhaitait developer». Cette décision survenait apprend-on, aux lendemains de la signature d’un protocole d’accord et/ou «par souci de transparence et de maintenir les relations de bon voisinage avec les riverains, la société s’engageait à prendre en compte les intérêts des plantations tierces, non sans jurer de procéder aux indemnisations sur la base des services départementaux et l’Agriculture de la Sanaga Maritime».
Les populations accusent la société de procéder à des indemnisations à tête chercheuse et «motivées» depuis 2011. Le maximum de grands bénéficiaires a été écarté. Ils crient tous au scandale. Par exemple, les Sieurs Biyaka Ombiogno et Honga Samuel bénéficient de la somme de 364 millions de FCFA dans le cadre des indemnisations. Cependant, les démarches entreprises par ces derniers pour accéder à leur argent sont infructueuses. Le chef des services des affaires juridiques de SAFACAM, Jean Paul Eboumbou Dikanda a orienté les ayants droit vers les services de la Sous-préfecture de Dizangué. Ils se sont vus poser une fin de non-recevoir. Le sous préfet est accusé d’avoir reçu plusieurs centaines de millions de FCFA pour étouffer l’affaire.