Boké est une ville de la Guinée Conakry. Elle compte plus de 100 000 habitants. C’est le centre de l’exploitation de la bauxite en Guinée. Suite à la mort d’un moto-taxi renversé par un camion de transport de bauxite, cette ville a été secouée par deux jours de manifestations et d’émeutes les 25 et 26 avril, tel que relate RFI Afrique. Selon RFI, cet incident est la goûte d’eau qui a débordé le vase.
En effet, depuis des mois, les populations se plaignent des compagnies minières. Les jeunes, ne comprennent pas pourquoi leur ville ne bénéficie que très peu des retombées du boom minier. Car elle connaît de graves pénuries d’électricité et un chômage endémique.
D’après le quotidien guinée matin du 14 mai 2017, les manifestants demanderaient le départ du Gouverneur et du préfet de Boké, tous considérés comme étant des corrompus à la solde des sociétés minières qui sucent les richesses de la préfecture au grand dam des populations locales.
Jusqu’à présent, la sortie de crise n’est pas encore envisageable car les populations locales sont déterminées à faire restaurer la justice. Les cas d’injustice dénoncés à Boké ne sont pas différents de ceux vécus par les populations riveraines des zones d’exploitation minière au Cameroun. Là-bas comme ici l’exploitation des mines ne profite pas aux populations riveraines
Devons nous attendre que la situation s’empire comme à Boké avant d’agir ? Vivement que les autorités jouent leur rôle pour que les populations riveraines profitent enfin des retombées de l’exploitation de leurs ressources naturelles avant que le pire ne se produise.
Gérardin kuenbou, rural.info