Entre 2012 et 2014, plus de 250 chantiers miniers ont été ouverts par 65 entreprises de la mine peu mécanisée dans la région de l’Est selon l’ong FODER. La présence de ces entreprises cause d’énormes difficultés aux populations riveraines. Ces derniers font face à des problèmes environnementaux liés à l’exploitation de l’or.
Selon les études menées par l’ong FODER, dans les localités comme Bétaré Oya et Ngoura où se trouvent la majorité de ces chantiers, les sites d’exploitations ne sont pas réhabilités conformément aux clauses environnementales contenues dans les cahiers des charges.
Les populations riveraines se plaignent de la pollution de l’eau et la destruction des rivières. L’étude montre qu’aucune mesure de prévention ou d’atténuation de la pollution par les lubrifiants et carburant des engins n’est respectée. En plus, les cours d’eau détournés ne sont pas remis en état après l’exploitation des chantiers entraînant ainsi des fortes modifications réseaux hydrographiques.
La destruction des champs des communautés riveraines est aussi relevé comme un problème important dans les arrondissements de Bétaré Oya et Ngoura. Les populations riveraines sont constamment en conflit avec les entreprises minières qui occupent parfois les espaces déjà cultivés. Ces dernières sont accusées par les populations de sous-évaluer leurs cultures.
Pour mettre fin aux différentes injustices que subissent ces populations, il est important que des études d’impact environnemental soient réalisées par ces entreprises de façon systématique et que les administrations compétentes suivent la mise en œuvre effective des mesures contenues dans les plans de gestion des impacts environnementaux et sociaux. Ceci permettra dans une moindre mesure d’apporter des solutions à ces populations. Les autorités administratives en place doivent veiller également au respect du cahier de charges de chaque entreprise.
Kuenbou Gerardin, rural-info.net
Les études d’impact environnemental et social (EIES) et leurs résultats ne sont pas des passports ou des permis d’exploitation. Il faudrait faire cette différence et se rendre compte que les rapports d’EIES ont un caractère stratégique et non tactique. Il doivent être completés pas des business plans bien élaborés et qui tiennent compte des actions /activités ( de conservation ou de protection ) en faveur des populations riveraines ou PAP. Et les business plan sont plus faciles à suivre et à évaluer que les mesures de protection ou de sauvagarde dont on ne pourrait percevoir les impacts ou les effets qu’après des années !