Depuis lundi 11 septembre, la ville de Boké est le théâtre de violences. Les causes sont les graves pénuries d’électricité et un chômage endémique, les jeunes ne comprennent pas pourquoi leur ville ne bénéficie que très peu des retombées du boom minier. Rappelons que cette manifestation est la deuxième du genre après les émeutes du 25 et 26 avril 2017.
Parmi les multiples réactions qui viennent de toutes parts pour condamner ces actes de violences, celle Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL), qui a réagi au micro du quotidien en ligne, Guineenews affirme qu’ « Aujourd’hui, la crise est récurrente dans les zones minières ; parce que d’abord, on ne tient pas compte du bien-être des populations riveraines des zones d’exploitation des ressources naturelles. On ne peut pas comprendre qu’à Boké, l’exploitation de la bauxite ait commencé depuis les années soixante et qu’aujourd’hui encore, on se pose la question si les populations de Boké doivent avoir de l’eau potable, l’électricité, des écoles décentes pour leurs enfants, les centres de santé, des hôpitaux, voire d’autres infrastructures ».
L’opposant Alhouseine Makanéra Kaké explique que : « Les violences sont regrettables mais s’il faut situer la cause, on peut entièrement l’incomber au Gouvernement de la République de Guinée. Parce que les gens de Boké après le vol de leurs matières premières on assiste au viol de leur droit les plus élémentaires. Les jeunes ont décidé de manifester en respectant les lois de la République en faisant en sorte que personne ne soit inquiété par leur démarche. Malheureusement c’est à l’arrivée es forces de l’ordre qui ont commencé à tirer sur les gens, en blessant en tuer qui a mis le feu au poudre »
Ce cas tellement pathétique est une réalité pour les populations riveraines des zones d’exploitation des ressources naturelles au Cameroun. Un arrondissement comme celui de Bétaré-Oya par exemple, où l’or est exploité depuis près d’une décennie déjà, ne dispose pas des points d’eau potable pour les populations dans plusieurs villages, des écoles décentes pour leurs enfants, des infrastructures pour le centre de santé et l’hôpital.
Faut il aussi attendre que les populations manifestent pour apporter des solutions aux besoins primaires de celles-ci ? Vivement que cette injustice entretenue par certains dirigeants en place puisse prendre fin.
Gérardin kuenbou, le rural.info