Cela fait moins d’un mois aujourd’hui qu’un gisement d’or a été découvert à Eséka. Cette découverte est à l’origine de l’afflux d’un grand nombre d’étrangers dans cette localité. le préfet du Nyong-et-Ekellé, Peter Tieh Nde à d’ailleurs interdit à une quinzaine d’individus non identifiés de mener des activités d’orpaillage dans la localité d’Eseka.
S’exprimant au micro des confrères du quotidien journal du Cameroun le vendredi 24 novembre, il dit : « « J’ai donné une instruction selon laquelle ils doivent d’abord déguerpir à et suspendre toutes les procédures qui leur avaient été demandées par le délégué [départemental des Mines]. Et le délégué m’a fait comprendre qu’ils étaient partis. Mais quelques jours après, j’ai constaté que la ville a été envahie de nouveau. Ce qui veut dire que la situation n’a pas évoluée. J’ai alors instruit les forces de maintien de l’ordre d’interpeller les étrangers et un matin, elles ont mis la main sur une quinzaine de personnes. »
En plus des problèmes décriés par le chef de terre du département, les populations riveraines des sites d’exploitation déplorent de plus en plus des conditions de vie qui deviennent très difficile. Un riverain affirme d’ailleurs : « Depuis que l’exploitation de l’or a commencé ici, plus rien n’est plus comme avant ; lorsque les orpailleurs lavent leurs produits, ils polluent les sources d’eau. Maintenant il est difficile de trouver de l’eau potable.» D’autres riverains se plaignent de la destruction des cultures, de la dégradation de l’environnement et de l’exposition des populations à plusieurs maladies hydriques à cause de la pollution des cours d’eau.
Comme quoi, la découverte du gisement d’or n’est pas une source de joie pour tous. Cette activité a bien des conséquences néfastes sur les conditions de vie des populations. La question actuelle est celle de savoir quelles sont les mesures qui sont prises par les autorités pour réduire les impacts de l’exploitation de cette ressource sur les populations ?
le rural.info