Les plantations agro industrielles se multiplient de jour en jour au Cameroun. Ces agro industries sont pour la plupart détenues par des investisseurs étrangers. L’arrivée de ces derniers est souvent à l’origine de plusieurs problèmes avec les populations locales. Certaines recherches effectuées montrent que l’installation de ces agro industries cause plus de mal que de bien à ces populations.
Les terres sont arrachées, comme c’est le cas des communautés locales des départements de la Sanaga Maritime et de l’Océan, qui affirment qu’elles ont été dépossédées de leurs terres par la socapalm. Les représentants des villages Apouh et Koukouè, dans le Département de la Sanaga Maritime s’exprimant lors d’une enquête faite par foder déclarent : « Les plantations de la SOCAPALM s’étendent jusque derrière nos maisons et nous n’avons plus d’espace pour faire nos champs encore moins enterrer nos morts ».
Ces derniers se plaignent qu’ils sont également intimidés de plusieurs manières. Par exemple les chefs des villages, Apouh, Koukouè et Pongo Aviation ont été arrêtés et emprisonnés par les forces de maintien de l’ordre à cause d’une soit disante disparition d’un haut cadre de la société pour les deux premiers et à des mouvements de protestation contre l’extension de la plantation pour le dernier. De plus, selon les études faites par foder, les populations de l’ensemble des communautés, déclarent qu’elles sont systématiquement fouillées à leur retour de leurs champs et tabassées par les vigiles de la SOCAPALM lorsque les noix de palme, quelle que soit leur provenance, sont découvertes dans leurs affaires.
Ces populations ne croient plus certainement qu’un jour justice sera rendue. Vivement que les autorités se penchent sur ce problème pour aider les populations de ces villages qui ne demandent qu’un espace pour cultiver
Gerardin kuenbou, rural.info