La terre joue un rôle essentiel dans la lutte contre la pauvreté, si son usage est régi par des règles justes et équitables, qui donnent la possibilité à tous les usagers de jouir de leurs droits, sans être inquiétés. De ce fait, il est important de mettre sur pied des politiques foncières qui organisent une gestion efficace et qui prévoient des mesures de sécurisation des droits sur la terre. L’efficacité de ces mesures, dans la réduction de la pauvreté et la promotion du développement local en milieu rural, dépendra largement de la prise en considération des droits de tous les acteurs, et surtout ceux des populations les plus pauvres et des défavorisés qui se trouvent en milieu rural. De ce fait, les réformes foncières donneront une plus grande possibilité d’accès à la terre aux groupes vulnérables tels que les paysans en milieu rural, les femmes généralement peu détentrices de droit fonciers et pourtant très engagées dans la pratique de l’agriculture, la jeunesse qui est très dépendante des ainés et qui pourtant dispose de la force de travail nécessaire pour promouvoir les activités en faveur du développement. Une bonne répartition des terres, qui privilégie en priorité les acteurs locaux, est favorable à la réduction de la pauvreté et au développement local.
La terre joue ainsi un rôle incontournable dans le processus de développement local ; et dans l’amélioration des conditions des populations rurales. Tout d’abord par le fait qu’elle constitue un fonds pour la pratique des activités agricoles et non agricoles utiles pour la croissance économique, et ensuite parce que sa répartition équitable et sa mise en valeur peuvent contribuer à la réduction de la pauvreté.
Le rural