Les travaux de construction du barrage de memve’ele ont été officiellement lancés par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, le 15 juin 2012. Cet ouvrage hydroélectrique permettra la production de 201 MW d’énergie supplémentaire, et contribuera ainsi à la réduction de l’important déficit énergétique dont souffre le Cameroun.
Afin d’assurer un encadrement efficient des populations riveraines de ce barrage hydro-électrique, il avait été mis sur pied le programme d’accompagnement socio-économique (PASEM).
Ce programme visait à garantir l’offre en services de base (eau, électricité…), la création des unités de production agropastorale et halieutique, à partir des zones de recasement et l’exercice, après formation adéquate, des activités de guides éco-touristiques pour les populations riveraines. Ces populations vivent principalement dans les arrondissements de Ma’an, dans la Vallée-du-Ntem et de Campo dans l’Océan.
Mais plusieurs années plus tard, selon le quotidien Cameroun Tribune, rien n’est toujours fait pour ces populations. C’est la raison pour laquelle, une réunion de crise s’est tenue le 29 avril dernier à Ebolowa. Avec pour objectif, parvenir au déblocage de ressources nécessaires à l’accompagnement des riverains du projet.
La situation est inquiétante lorsqu’on sait que le barrage hydro-électrique sera bientôt livré, et presque rien n’a encore été fait pour les populations riveraines. Ces dernières se demandent bien à quoi sert finalement ce programme.