Le mardi Août 2016, les populations de Memve’ ele et ses environs ont assisté au lancement de la mise en eau du barrage hydroélectrique de Memve’ele, par le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna. Il s’agit en effet du remplissage du réservoir principal de l’installation.
D’après le quotidien journal du Cameroun, ce projet, d’une valeur de 400 milliards de FCFA environ, devrait permettre d’augmenter l’offre énergétique au Cameroun en sécurisant notamment le Réseau interconnecté Sud. Aujourd’hui, le pays dispose d’une production d’environ 600 MW, dont 200 venant du barrage d’Edéa et 380 de Songloulou. L’apport de Memve’ele, sera de 211 MW. L’achèvement des travaux de construction et la mise en service dudit ouvrage prévue pour juin 2017.
Qu’en est-il des populations riveraines ?
Interrogé sur les antennes du poste national le directeur d’exploitation à EDC déclare que les localités riveraines du barrage de Memve’ele telles que celles de Ma’an seront électrifiées.
Ce serait une avancée que l’électrification des populations riveraines soit prise en compte. Il a fallu trois années de réclamations des populations riveraines pour que le gouvernement consente à électrifier les localités riveraines du barrage de Lom-Pangar. De 2005 à 2008, elles ont régulièrement interpelé écrit des lettres à La Banque Mondiale et à l’Agence Française de developpement (financiers du projet) pour leur exposer que leur conditions d’acceptation du projet Lom-PANGAR était l’approvisionnement des communautés riveraines en électricité.
Fallait-t-il vraiment en arriver là ? Est-il concevable de construire des méga projets d’approvisionnement des villes et industries en électricité en laissant les communautés qui abritent ces installations sans électricité ? C’est malheureusement encore le sort des communautés riveraines des barrages de la Mape et de Bamendjing ?
Vivement que les promesses d’électrification des communautés abritant le site de production du barrage de Memve’ele soient tenues. Aux ONG citoyennes et autres alerteurs de conscience de faire leur travail de veille citoyenne.
Michel Kameni, rural-info.net