Le lundi 18 juillet 2022 dernier, le Secrétaire Général des Nations Unies a transmis à l’Assemblée Générale le rapport du Rapporteur spécial sur les incidences sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des produits et déchets dangereux, MARCOS Orellana.
Dans ce rapport, le Rapporteur spécial indique que : « la conquête et la colonisation des territoires autochtones ont directement conduit à l’exercice d’activités qui polluent et ont des conséquences néfastes sur chaque aspect de la vie des peuples autochtones ». Selon lui, les nouveaux colons sont les secteurs d’activité qui « s’opèrent souvent avec la complicité ou le silence des Etats » à l’instar de l’exploitation minière, pétrolière et gazière, de l’agrobusiness, déversement des déchets dangereux et les activités minières qui ne sont pas sans conséquence sur les populations autochtones vulnérables.
S’agissant des activités qui concourent à l’intoxication des populations autochtones d’après ce rapport figure, l’exploitation minière. En effet, selon ce rapport l’exploitation minière rejette plus de 180 millions de tonnes de déchets dangereux dans les rivières, les lacs et les océans du monde entier, nuisant ainsi aux populations autochtones. A cet effet, « les peuples autochtones sont touchés de manière disproportionnée par les activités extractives car leurs terres et leurs territoires contiennent de précieux gisements de minéraux. Environ 70 % de la production de cuivre et d’uranium a lieu sur les terres et territoires des peuples autochtones et 50 % à 80 % de toutes les ressources minérales destinées à être extraites par les sociétés minières se trouvent sur ces mêmes terres et territoire ». Ainsi, l’exploitation minière à grande échelle, l’exploitation aurifère à petite échelle, l’exploitation de l’uranium et la rupture des digues de retenue de résidus d’extractions minières sont selon ce rapport sont des activités du secteurs miniers qui concourent à la violation des droits des populations autochtones.
Ensuite, l’exploitation pétrolière et gazière d’après ce rapport sont des activités qui peuvent gravement nuire à la capacité des populations autochtones de chasser pour garantir leur survie. Selon ce rapport : « L’extraction pétrolière rejette des quantités massives de produits dangereux dans les rivières et les sols, avec des effets dévastateurs sur les peuples autochtones ». De plus, la monoculture et l’épandage aérien par l’utilisation des pesticides sont des activités toxiques qui ont des conséquences sur les populations autochtones augmentant les risques liés aux maladies et aux parasites. Le déversement des déchets dangereux quant à lui provoque des atteintes à l’intégrité physique et mentale des populations autochtone.
Enfin, d’après ce rapport, l’activité militaire est une activité toxique pour les populations autochtones en ceci qu’elle entraine une violation environnementale sur leurs terres. D’après ce rapport du Rapporteur spécialisé, les installations militaires abandonnées contiennent des produits tels que des carburants, des polychlorophényles, les conteneurs de pétrole et même des déchets radioactifs enfouis sur place et dont la fuite serait une menace pour toutes les populations autochtones de la zone.
Par TANKEU Sandrine