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ENCORE QUATRE MORTS DANS UN CHANTIER D’OR A BATOURI

beyond-mining-taxes (1)Ils s’appelaient Abdoul Bagui Saïdou, 32 ans, Ayouba Hamidou, 27 ans, Gbakoto Pentos, 27 ans, Nijife Goltra, 32 ans et ont perdu la vie dans le drame survenu le 12 avril 2022 dans un chantier d’or à Belikombou dans la zone de Batouri située dans la région de l’Est du Cameroun

En effet, selon le reportage du journal Cameroun tribune, cet accident est survenu dans cette localité minière alors que les victimes étaient à la recherche des pépites d’or, sur un site appartenant à un expatrié chinois. Les premiers éléments du constat avaient révélé que les quatre personnes sont mortes par asphyxie. Selon ce reportage de Cameroun tribune, grâce à l’intervention des éléments du commandant de la brigade territoriale de Batouri, menés par l’adjudant-chef, le major Pierre Mihiroul, ces quatre corps ont pu être extraits de l’éboulement. Pour cet officier, « les sept jeunes hommes se sont introduits dans un chantier d’or chinois dénommé Huating appartenant à un expatrié chinois, pour voler du gravier minier dans le trou évoqué. Seulement, ils ont été surpris par l’éboulement ».

Ce drame d’éboulement a également fait trois autres blessés non identifiés, qui ont été repêchés des décombres puis placés aussitôt sous traitement à l’hôpital de Batouri d’après cet article du Cameroun Tribune.

Cet état des choses vient justifier la violation du droit à la réhabilitation des sites d’exploitation minier exigé par la loi Cameroun dans le but d’assurer la sécurité des populations riveraines. Par définition selon l’article 4 du chapitre 2 de la loi n°2016?17 du 14 décembre 2016 portant Code minier au Cameroun, la réhabilitation consiste à la « remise des anciens sites d’exploitation dans les conditions de sécurité, de productivité rurale, et d’aspect visuel proches de leur état d’origine, de façon durable et d’une manière jugée adéquate et acceptable par les administrations chargées des Mines et de l’Environnement ». En fait, ce devoir de réhabilitation des sites d’exploitation relève de la responsabilité des exploitants conformément aux dispositions de l’article 136 alinéa 1 du Code minier Camerounais qui dispose que « La restauration, la réhabilitation et la fermeture des sites miniers et de carrières incombent à chaque opérateur ».

Il incombe donc à chaque exploitant minier de respecter le droit applicable au Cameroun en matière d’exploitation des ressources minières afin de garantir au maximum la sécurité et la préservation des droits des populations riveraines.

Par TANKEU GAPET Sandrine 

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