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LA PERSISTANCE DE LA PRESENCE DES ENFANTS MINEURS DANS LES SITES MINIERS A L’EST CAMEROUN SELON LA CHAINE DE TELEVISION FRANCE 24

febeSelon un reportage de la chaîne de télévision France 24, publié ce vendredi 24 décembre 2021 (            https://f24.my/6yPQ.f ), des centaines d’enfants encore mineurs travailleraient dans des sites miniers à l’Est du Cameroun, dans des eaux chargées de mercure et des grottes souterraines, sans aucune protection.

            Selon ce reportage, les parents des enfants riverains aux zones minières dans cette région préfèrent envoyer leurs enfants travailler dans la mine au lieu de les scolariser. C’est par exemple le cas de la jeune Ruth ADJAM qui, âgée de 14 ans seulement se consacre au travail d’orpailleuse depuis sa tendre enfance pour prendre soin de sa famille. Entre eau souillées au mercure et risque d’éboulement des terres cette dernière a déclarée « Je suis consciente des dangers qu’il y a dans la mine, comme le gaz que j’inhale dans la grotte, ou les éboulements de terrains qui peuvent avoir lieu à tout moment, beaucoup de maladies comme la gale, la méningite que je peux attraper dans ces eaux sales, mais je n’ai pas le choix ».

            D’après ce reportage, à Batouri, village de la région de l’Est Cameroun, 90% des enfants dont la majorité sont des filles travaillent dans les mines. Pire encore, d’après ce reportage, les enfants mineurs vendent le produit de leur dur labeur pour un salaire dérisoire, à des acheteurs clandestins qui reconnaissent que la loi proscrit le travail des enfants dans les sites miniers. Comme l’a bien reconnu l’acheteur de la jeune Ruth ADJAM qui a affirmé : « On préfère fonctionner comme ça dans des endroits un peut cacher parce qu’on ne peut pas s’exposé étant donné que la loi interdit aux enfants de faire ce travail ».

            Dans ce même reportage, on note la présence de l’ONG FODER, qui milite contre l’orpaillage des enfants mineurs. Représentée sur le site par Thomas ZAORO, employé du FODER, ce dernier a affirmé que : « les parents préfèrent envoyer les enfants dans les mines que de les envoyer à l’école, notre devoir en tant que ONG ici est de venir les sensibiliser afin que ce genre de comportement cesse et qu’ils prennent définitivement leur responsabilité parce que l’éducation est un droit fondamental pour les enfants ».

Toutefois, il convient de préciser que ces faits se produisent dans un contexte où, quatre mois plutôt le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké, a signé le 30 août 2021, la décision selon laquelle « Est strictement interdit, pour compter de la date de signature de la présente décision, l’accès des enfants mineurs aux sites d’exploration, d’exploitation minières sur toute l’étendue du territoire national, de même que toute forme de travail à l’intérieur desdits sites impliquant les enfants en deçà de l’âge obligatoire de scolarité tel que prévu par la réglementation en vigueur ». Plus encore, selon cette même décision, « Les brigades nationales et régionales et de contrôle des activités minières du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, sont invitées à procéder à des descentes ciblées aux fins de constater les violations aux présentes prescriptions et suggérer des mesures correctives appropriées », avait ajouté le membre du gouvernement.

Si les informations données par la chaîne de télévision France 24 sont avérées, cela voudrait dire que, malgré les restrictions du gouvernement Camerounais, les enfants mineurs qui ont droit à l’éducation sont encore massivement présent dans les sites miniers, travaillant pour s’occuper de leurs parents.

Sandrine TANKEU, Stagiaire

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