Sur instruction du gouvernement, du 10 au 16 août 2020, le préfet de la Vina, Fritz Dikosso Seme, était dans la localité d’Awa, dans la région de l’Adamaoua, à l’effet de voir clair dans le litige foncier qui oppose la société Soyobeans Processing Industry of Cameroon (Soproicam) aux populations locales, révèle le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel.
En effet, apprend-on, les populations s’opposent radicalement à la concession provisoire de 2000 hectares (ha) accordée depuis 2013 à Soproicam, en vue de la production du maïs et du soja dans cette partie du Cameroun. La contestation populaire a repris ces derniers jours, suite à la suspension des effets d’une concession foncière accordée à une unité agro-industrielle dans la région du Sud du pays.
Mais, en réalité, l’opposition des populations d’Awa à la concession de Soproicam remonte à 2013. En 2016, la ministre des Domaines et des Affaires foncières de l’époque, Jacqueline Koung à Bessiké, avait d’ailleurs dû suspendre cette concession, en attendant les résultats d’une mission d’investigation dépêchée sur le terrain.
Quatre ans plus tard, force est de constater que Soproicam a poursuivi ses investissements et autres activités sur le site querellé. Est-ce sur la base des résultats des investigations commanditées par Jacqueline Koung à Bessiké en 2016?? Quel crédit accordé à ces rapports d’investigation dans la mesure où les populations accusent ouvertement certaines autorités administratives locales de tronquer les faits portés à l’attention du gouvernement, pour des intérêts égoïstes??
En tout cas, à ce jour, apprend-on de bonnes sources, l’entreprise exploite environ 1500 hectares pour la production du maïs et du soja. Ce dernier produit permet notamment à Soproicam d’approvisionner son usine de transformation située à Yato, non loin de Douala, la capitale économique camerounaise.
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