Jeudi le 15 juin 2017, il va se célébrer la journée mondiale contre la faim. On a tendance à l’oublier, mais la faim touche encore de nombreuses personnes à travers le monde. D’après les statistiques du programme alimentaire mondial, près de 800 millions de personnes souffrent de famine dans le monde.
Ces statistiques montrent que la grande majorité des personnes souffrant de la faim vivent dans des pays en développement, où 12,9% de la population est sous-alimentée. L’Afrique subsaharienne étant la région avec la plus forte prévalence (24,8 pour cent) de la faim. Une personne sur quatre y est sous-alimentée.
Ces statistiques révèlent un paradoxe, lorsque nous savons que le continent Africain est convoité pour cette ressource naturelle qu’est la terre. Une ressource capable de lutter efficacement contre la faim. Comment peut-on expliquer ce paradoxe ? L’image du cordonnier mal chaussé peut elle être assimilée à la situation que nous vivons ?
Pour lutter contre la faim, la FAO propose à nos politiques de cibler spécifiquement les pauvres, en particulier en milieu rural. « Dans les pays pauvres, seule une croissance non seulement soutenue, mais aussi largement partagée, permettra de réduire la faim et la pauvreté » souligne l’un de leur rapport.
Au Cameroun, les populations rurales souffrent de faim pour plusieurs raisons. Nous avons entre autres raisons : l’accaparement de leurs terres, et le faible financement ou soutien de la part de l’État.
Les populations disposent de ressources naturelles, mais elles ne profitent pas de l’exploitation de celle-ci. C’est le cas de l’exploitation forestière qui génère des profits pour les exploitants forestiers et l’État, mais sans impact notable au niveau des communautés riveraines.
La journée du 15 juin permet d’attirer l’attention des politiques sur la nécessité d’accorder plus d’intérêt aux populations rurales dans la lutte contre la spoliation de leurs terres et la lutte contre la faim.
Gérardin Kuenbou, rural.info