Selon Samuel Nguiffo, Secrétaire Général du Centre de l’Environnement et du Développement (CED) les populations locales et autochtones perdent trois fois lors de la réalisation des grands projets.
Premièrement, lors de la réalisation des grands projets, qu’ils soient dans le secteur agro industriel ou minier, les terres des populations locales et autochtones sont dans certains cas arrachées. Le plus dur est que, ces populations ne sont pas toujours indemnisées parce que selon certains, elles n’ont pas de titre foncier. Cette situation est donc à l’origine du déplacement de ces populations à la recherche de nouvelles terres.
Deuxièmement, l’Etat s’endette pour construire des infrastructures (route,….), devant permettre aux investisseurs d’écouler leurs produits. La construction de ces infrastructures ne se fait pas en tenant compte des populations, mais plutôt des investisseurs. Par contre, se sont ces populations qui remboursent cette dette qui n’a pas été forcément utile pour elles.
Troisièmement, les populations locales et autochtones ne bénéficient pas toujours de ce qui est produit dans leur localité. La production est toujours exportée vers l’extérieur, nous avons pour exemple le cas de la PHP qui produit la banane. Nous pouvons aussi citer le cas des entreprises qui exploitent les minerais (l’or, le fer….). Les produits finis de ces minerais tels que les téléphones, les ordinateurs les télévisions écran plat et bien d’autres ne sont généralement pas accessibles à ces populations à cause du coût.
Cette analyse interpelle davantage les autorités publiques sur la situation des populations locales et autochtones qui ne perdent pas seulement leurs terres, mais ne bénéficient presque pas de ce qui est produit sur leurs terres. C’est la raison pour laquelle le développement dans les villages n’est pas encore visible.
Gérardin Kuenbou, rural.info