Dans le cadre de la journée internationale de la terre nourricière, il s’est tenu ce 26 avril 2017, dans la salle de conférence de l’hôtel Azur à Yaoundé une cérémonie de présentation de « l’atlas des colères et résistances communautaires en Afrique. » Cette cérémonie a été organisée par l’ONG Centre pour l’environnement et le Développement (CED).
Dans ses propos introductifs, Samuel Nguiffo secrétaire général du CED précise que cette cérémonie se tient dans le cadre de la campagne d’appel mondial à l’action (Global call action). Cet appel mondial vise à engager et à mobiliser les communautés, les organisations, les gouvernements et les particuliers du monde entier en faveur de la promotion et de la sécurisation des droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locale.
D’après Samuel Nguiffo, orateur de cette cérémonie, la mobilisation mondiale avec pour slogan « LAND RIGHTD NOW » (les droits fonciers c’est maintenant), part du constat selon lequel près de 370 millions des personnes autochtones dépendent de la terre et des ressources naturelles qu’ils détiennent. Malheureusement, seulement 1/5 des terres sont reconnues comme appartenant aux peuples autochtones ou aux communautés locales. Le reste étant contrôlé par d’autres acteurs plus puissants. Ainsi, près de 1/3 de la population mondiale estexposée à une grande famine, surtout en milieu rural.
C’est dans ce cadre qu’il a été mis sur pied le projet « l’atlas des colères et des résistances communautaires en Afrique ». C’est une plateforme qui rassemble les articles présentant les différents conflits et plaintes des populations locales en ce qui concerne l’accaparement de leurs terres. Les articles présents sur cette plateforme sont sélectionnés sur la base de plusieurs critères (le lieu, la qualité de la source d’information,…). Pour le secrétaire général du CED, ce projet qui a pour but d’exposer les différents conflits fonciers qui naissent de l’accaparement des terres, vise à sensibiliser davantage les décideurs publics.
Cette cérémonie vient rappeler que les populations autochtones ou les communautés locales du Cameroun continuent de souffrir de l’accaparement de leurs terres et que les pouvoirs publics devraient prendre conscience de l’importance de protéger les droits fonciers de ces couches vulnérables de la société.
Gérardin Kuenbou, Le Rural.info