Bien qu’absent de la conférence économique «Investir au Cameroun, Terre d’attractivités», les populations riveraines qui sont souvent les premières victimes des grands projets ont tenu à dire ce qu’ils attendent du gouvernement et des investisseurs qui vont s’implanter dans leurs localité.
Dans le MOUNGO, les terres sont exploitées par la PHP et d’autres privés à des fins agro-industrielles. Le président de l’association de défense des droits des communautés riveraines des exploitations agro-industrielles du Moungo, dénommée « COGES », affirme que l’aspect environnement est dans la plupart des cas négligé par les investisseurs. Les investisseurs méprisent trop souvent les populations riveraines des grands projets et déversent les produits toxiques sans tenir compte des populations et des plantes qui sont utilisées par les populations pour se nourrir.
Approché, M. DJOUDERE Bertin, de l’association des communautés riveraines du projet de construction du barrage réservoir de Lom-Pangar, dénommée « BELKO’O » déclare : « les investisseurs ne doivent plus nous donner à manger et à boire. Nous voulons avoir des écoles, des hôpitaux, des routes. Il faudrait aussi que le gouvernement s’assure que ces investisseurs vont effectivement réaliser ces constructions ».
Pour Mme. MENDO Julie de l’association des communautés Baka du Sud Cameroun, « ADEBAKA », les populations riveraines doivent être impliquées dans les études de faisabilité du projet. Elle affirme aussi qu’il faudrait prendre en considération le point de vue des populations riveraines. Enfin, elle insiste sur la nécessité de bien faire comprendre aux populations riveraines ce qu’ils gagnent dans la réalisation d’un projet.