La volonté du gouvernement est de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. Cette volonté se matérialise au travers des grands projets structurants tels la construction des barrages hydroélectriques, la construction du port autonome de Kribi pour ne citer que ceux-là.
Généralement, le souhait des populations riveraines est d’être recruté à titre prioritaire lors de l’embauche. Cette préoccupation a toujours été l’une des sources de conflit entre les riverains et les responsables du projet.
En effet, pour les riverains il est normalqu’ils soient recrutés avant toutes autres personne dite « étrangère » ou « allogène. Sinon que gagneraient-ils dans le projet qui a lieu dans leur localité? Pour les chefs de villages, l’emploi des jeunes dans les projets réduirait considérablement le taux de banditisme et aussi la délinquance juvénile et parfois sénile. Pour eux, la santé du projet dépend en partie de l’embauche des jeunes.
Cependant, le principe de l’intégration nationale qui voudrait que le camerounais soit chez lui peu importe le lieu où il se trouve sur le territoire, ne favorise pas les riverains en cas de recrutement dans les projets. Le mérite devrait donc prévaloir sur toute autre considération.
S’il est vrai que la réussite d’un projet dépend des compétences mises en jeu et de la stabilité du milieu, il semble juste de dire qu’à compétence égale entre un riverain et un étranger, priorité devrait être accordé à un riverain.
Gérardin Kuenbou