Sans Détour
André Kana, propriétaire des ivoires, a été arrêté à Libreville, en compagnie de son chauffeur Lucien Bernard Metogo Ollomo de nationalité gabonaise. Résidant tous deux à Nzeng-Ayong au quartier Dragages, les deux trafiquants détenaient 150kg d’ivoire.
Selon les informations en notre possession, la police judiciaire et les agents des eaux et forêts qui, avec l’appui de l’Ong Conservation Justice ce 29 juin 2015, ont pu mettre la main sur les deux trafiquants le 29 juin 2015. Ils ont été arrêtés en possession de 12 morceaux d’ivoire scié correspondant à 6 défenses et pesant près de 150 kg. Entendus sur procès-verbal et gardés à vue avant le déferrement devant le parquet de la République près le Tribunal de Libreville, ils ont été déposés à la maison d’arrêt le 2 juillet 2015.
Ils devront répondre de ces actes. Curieusement, cette nouvelle saisine survient alors que le Gabon vient d’être félicité par le gouvernement américain à travers son service dédié à la protection de la vie sauvage Us fish and wildlife service, en signe d’encouragement pour son engagement et ses efforts dans la lutte contre le trafic de faune et la gestion de ses parcs nationaux. C’est le lieu de signalons, pour le regretter, que 24 ans après l’adhésion du Gabon à la Cites – la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, les éléphants du Gabon restent toujours menacés par le braconnage et le trafic international d’ivoire.
Pourtant, le Code forestier en son article 92, prévoit que la chasse, la détention, le transport et la commercialisation des produits des espèces intégralement protégées dont fait partie l’éléphant, sont interdits et punis de 6 mois d’emprisonnement et 10 millions Fcfa d’amende au maximum.
© Sans Détour : Abé BIJEPI