A l’Est Cameroun, le moabi est une plante très prisée qui se fait de plus en rare du fait de la surexploitation forestière dans cette région. Communément appelé « Adjap » ou « Ayap » par les populations riveraines, le moabi constitue pour ces dernières une source vitale à cause de ses vertus médicinales ainsi qu’une source de revenus de par la commercialisation de son huile pour ne citer que celles-là. D’après, le Dr NGUIFFO Samuel, secrétaire général du Centre pour l’environnement et le développement, cette plante est utilisée « pour les rites, on utilise les feuilles et l’écorce du moabi comme médicaments, on utilise les graines pour extraire de l’huile alimentaire et l’huile cosmétique c’est avec cette huile que les femmes entretiennent leurs cheveux dans les villages ».
Selon un article du journaliste NTAP Jules Emmanuel (www.voaafrique.com) publié le 22 septembre 2021, les communautés autochtones de l’Est Cameroun plaident pour l’arrêt de la surexploitation de cette plante. En effet, d’après ces populations, « Là où l’exploitation forestière est passée pour trouver un moabi ce n’est plus facile », car « le moabi est en train de disparaître » dénoncent-elles. Pour cet auteur, la disparition du moabi fait du Cameroun un mauvais élève dans la conservation de cette essence rare. A ce propos, l’auteur Achille WANKEU a indiqué dans un documentaire que, de 2009 à 2018 que, 109 000 mètres de moabi ont été exportés vers la France et la Belgique.
Le rural.info