Comment peut-on expliquer que dans un Etat de droit comme le Cameroun, un directeur des impôts prenne une circulaire qui contredit les dispositions de la loi forestière et de la loi des finances ? Comment comprendre qu’un fonctionnaire puisse violer impunément des lois votées par les élus du peuple ?
La circulaire contestée viole également l’arrêté conjoint 0000076/MINATD/MINFI/MINFOF du 26 juin 2012 fixant les modalités de planification, d’emploi et de suivi de la gestion des revenus provenant de l’exploitation des ressources forestières et fauniques destinées aux communautés villageoise. Qui est un texte signé conjointement par trois ministres : celui de l’administration territoriale et de la décentralisation, des forêts et de la faune des finances.
C’est le lieu de se poser la question de savoir s’il n’est pas immoral pour les agents du ministère des finances de se faire « légalement » payer pour des tâches pour lesquelles ils reçoivent déjà un salaire ?
Pour éviter désormais le kidnapping des 10%des communautés pour les agents du ministère des finances, une vigilance à tous les niveaux est de mise par les populations, les maires, les chefs traditionnels, les députés et les leaders des organisations de la société civile.
Il faut dès à présent veiller que dans les prochaines lois de finances, les modalités de répartition de la RFA, à savoir 50% pour l’Etat 40% pour les communes et 10% pour les communautés riveraines soient clairement précisées.