Les voies d’accès au site, impraticables avec la saison des pluies, gênent les opérations.
La situation au Centre de traitement des déchets (CTD), situé à Pk10, est à l’origine de l’amoncellement des ordures çà et là à Douala depuis quelque temps. Les voies d’accès aux zones de déversement des ordures à l’intérieur du site sont complètement abîmées, malgré l’intervention du Génie militaire, chargé de la réhabilitation desdites voies et les mesures palliatives prises par l’entreprise. D’après le responsable du CTD, Cyrille Batomen, les camions de collecte éprouvent d’énormes difficultés à atteindre les zones de déversement. Les engins s’enlisent, s’embourbent, d’autres se renversent. Et pour les sortir, il faut de temps à autre solliciter les services d’une grue.
Bien plus, l’importante quantité de boue qui s’incruste dans les filtres de moteur abime les camions. Sur le site ce 7 septembre, il a été possible de constater que des camions chargés attendent le moment propice pour atteindre le site de déversement. D’autres sont garés, en panne, attendant l’intervention de garagistes. Les pluies qui s’abattent, ces derniers jours, sur Douala n’arrangent pas, non plus, les choses. Malgré ces explications, il est difficile pour la population d’admettre la situation qui prévaut actuellement. L’image que Douala affiche depuis quelques semaines, avec des tas d’immondices un peu partout, est déplorable. Surtout que des mouches charriant des risques sanitaires s’en mêlent. Marie-Jeanne E, habitante de Bépanda, le décrie : « Nous n’étions plus habitués à voir les ordures comme c’est le cas en ce moment. Les camions d’Hysacam passaient presque tous les jours.
C’est choquant de retomber dans une situation pareille ». Garba Hamadou, responsable de la communication à Hysacam, a expliqué que le retour à la normale est pour bientôt, du moins dès la fin de la saison des pluies et les travaux en cours sur le site. Toutefois, il déplore l’incivisme des populations qui brûlent les bacs en plastique. En outre, la rumeur qui faisait état d’un défaut de paiement de leurs factures, au niveau de la Communauté urbaine de Douala (Cud), n’est pas fondée. L’entreprise collecte 1500 tonnes d’ordures en moyenne par jour à Douala.
ActuCameroun, Mireille Onana Mebenga