Le pire reste à craindre. De sources bien introduites, le clan du chef de terre, serait prêt à se venger si les agresseurs, n’assument pas leurs actes devant les tribunaux.
Doh, village de la sous-préfecture de Guintéguéla, dans la région du Bafing, a été le théâtre de violents affrontements fratricides, le 23 août 2016.
Selon nos sources, le conflit qui oppose la famille Dosso, propriétaire terrien dans ledit village et les autres ressortissants du village, a fait neuf blessés parmi lesquels, Dosso Tiéba, le chef de terre et d’importants dégâts matériels. Les nombreuses tentatives de conciliation du sous-préfet de Guintéguéla, depuis bientôt deux ans, à l’effet de rapprocher les différentes positions, sont restées vaines.
Les faits. Selon nos sources, à l’aube, le jour des échauffourées, à 6 heures précisément, le domicile du chef de terre est attaqué par d’autres habitants du village pour, dit-on, protester contre la cession d’un dixième du terroir villageois à des allochtones (Baoulé, Sénoufo) et allogènes burkinabè et maliens en vue d’y pratiquer l’agriculture.
Munis d’armes blanches (machettes, bâtons) et à coups de pierres, les mécontents bombardent la maison du patriarche Dosso Tiéba. Le centenaire, en est extrait de force et roué de coups. Et son front tailladé à la machette, est grandement ouvert.
Ses descendants, fils et petits-enfants qui tentaient de lui porter secours, pris pour cibles, sont également violentés. Son petit-fils, Dosso Tiégbé, s’en tire, quant à lui, avec le bras gauche fracturé. Laissés pour morts, le chef de terre et les siens, sont abandonnés sur place. Ils seront admis plus tard, au Centre hospitalier régional (Chr) de Touba, où ils sont internés et poursuivent leurs soins. Dosso Mêgnan, le chef de village, absent au moment du conflit, de peur de représailles, a décidé de prolonger son séjour à Daloa.
Une plainte est déposée auprès de la brigade de la gendarmerie de Touba, le lendemain, 24 août. A la surprise générale, les auteurs des violences, sont relaxés sans toute autre forme de procédure. Le plus fâcheux, nous indique un témoin, c’est que les propriétaires terriens, subiraient, les railleries de leurs frères, laissés libres par la gendarmerie. Ils crient à l’injustice car, apprend-on, Dosso Mességbé, un cadre en fonction à Abidjan, tête de fil des frondeurs et ses pairs, bénéficieraient de complicités au sein de la gendarmerie.
Le tribunal de première instance de Man dont dépend la section de tribunal de Touba, se serait saisi du dossier.
Mais, le pire reste à craindre. De sources bien introduites, le clan du chef de terre, serait prêt à se venger si les agresseurs, n’assument pas leurs actes devant les tribunaux.
Fratmat.info (Abidjan), Par Yahaya Karamoko