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LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LE BRACONNAGE AU CAMEROUN

pygmees-Baka-CamerounAu Cameroun, la mise en œuvre des projets de protection de la biodiversité remet parfois en cause les questions de protection des droits de l’homme. Dans l’optique de parvenir à satisfaire les besoins fondamentaux des populations Camerounaises en matière de préservation de leurs droits, un manuel servant de guide éco-gardes intitulé « Manuel sur les droits de l’homme, les droits des peuples autochtones et les bonnes pratiques applicables dans les activités de lutte anti-braconnage » clarifiant les droits et obligations des parties prenantes à ce processus a été mis sur pied en 2017. Dans ce guide, un accent particulier est mis sur les droits reconnus aux populations riveraines et autochtones en matière de lutte contre anti-Braconnage.

Traduisant le désir de voir les droits de l’homme garantis et respectés en matière de lutte contre le braconnage au Cameroun, ce manuel met un accent particulier sur la préservation des droits intangibles (droit à la vie, à l’intégrité physique et morale reconnu à tout être vivant), des droits encadrés qui sont des droits fondamentaux mais pouvant être restreints (condition de restriction de la liberté d’aller et venir ; condition de restriction du droit au respect et à la vie privée et familiale) ; ainsi que des droits de procédure du suspect à se faire assister d’un conseil et de garder le silence dans toutes les procédures de lutte contre le braconnage.

            En plus des droits ci-dessus cités, ledit manuel met un accent particulier sur les droits propres aux populations autochtones qui sont parfois très exposées comptes tenus de leur vulnérabilité. Ainsi, dans le cadre des activités de lutte anti-braconnage, cinq autres droits spécifiques aux populations autochtones sont clarifiés par ledit manuel.

Le premier droit spécifique aux populations autochtones consacré par ce manuel, est l’obligation des autorités de consulter l’autorité locale dans le cadre des perquisitions dans le village. Ensuite, les populations riveraines ont droit à un interprète au cours de l’interrogatoire, car le ressortissant d’une communauté autochtone doit être à mesure de comprendre la langue par laquelle il est interrogé. Par la suite, les populations autochtones ont droit à un conseil ou à un avocat. Le ressortissant autochtone a droit à un avocat au même titre que toute personne, bien plus, il peut plutôt s’agir d’un conseiller qui l’aide afin de préserver ses droits. Les populations riveraines ont droit au respect du principe de l’égalité de tous devant la loi ainsi qu’à l’interdiction des traitements discriminatoires vis -à-vis des ressortissants des peuples autochtones.

Pour finir selon ce manuel, les populations riveraines ont droit au respect du droit d’usage conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi forestière et faunique du 20 janvier 1994 prévoit que l’acte de classement d’une forêt domaniale tient compte de l’environnement social des populations autochtones qui gardent leurs droits d’usage.

 

Par TANKEU GAPET Sandrine, Stagiaire

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