Rural.info, 16 février 2015
Le REPAR a organisé du 02 au 03 février un dialogue Parlement-Gouvernement sur l’état des lieux des processus de réforme forestière au Cameroun. Ont été analysés, l’évolution des processus REDD, des réformes des lois forestière, minière et foncière. Ces assises ont connu la participation d’une centaine de personnes dont près de vingt Parlementaires, des représentants des administrations publiques, des chefs traditionnels, des maires, et des acteurs de la société civile.
L’INERTIE BLOQUE L’ABOUTISSEMENT DES REFORMES
A la fin de l’atelier, on a retenu des différents échanges que l’inertie dans les services du Premier Ministre et de la présidence de la République est le principal blocage des réformes initiées. A titre d’exemple, l’avant-projet de loi forestière a été transmis aux services du premier Ministre depuis décembre 2012 et n’a plus connu une évolution jusqu’à ce jour. L’avant-projet de Loi foncière serait à la Présidence de la république depuis 2014. L’avant-projet de Loi régissant le secteur minier serait aussi à la présidence de la république.
Ces inerties sont très préjudiciables aux différents secteurs de gestion des ressources naturelles au vu du phénomène grandissant de l’accaparement des terres, des conflits récurrents entre les administrations pour l’utilisation de l’espace et du caractère peu attractif pour les investisseurs des cadres législatifs et règlementaires actuels. Si le Cameroun veut être émergent en 2035, il doit impérativement accélérer le processus des réformes des secteurs forestier, minier, foncier et surtout de l’aménagement du territoire.
Kuenbou Gerardin