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LA COALITION RRI ET LES PROFESSIONNELS DE LA COMMUNICATION SE DONNENT LA MAIN A KRIBI POUR LA DEFENSE DU DROIT DE TENURE FONCIERE ET FORESTIERE.

ICRAFREPAR, Aout 2015

Ils étaient une quarantaine, les journalistes et les communicateurs qui ont pris part à l’atelier de formation de 3 jours qui s’est tenu du 13 au 16 mai 2014 dans la cité balnéaire Kribi. Il regroupait plusieurs journalistes et communicateurs des organisations membres de la coalition du Cameroun, du Congo RDC, du Mali et des Etats Unis d’Amérique

Mr Endamena Dominique représentant l’UICN à l’ouverture des travaux, a exprimé tout son désir de voir une stratégie global de communication visant à faire connaitre les activités de RRI et à vulgariser les questions de droits de tenure foncière et forestière, sortir des fonds baptismaux de cet atelier. Les objectifs se résumaient à faire connaitre RRI Cameroun, produire les idées et la matière à utiliser dans le plan de communication. Exposés, discussions et échanges ont meublé la 1ère partie du séminaire en salle. Dans les exposés, il ressort que Rights Ressources Initiatives RRI est une coalition d’organisations, d’experts, des Etats ayant l’objectif de soutenir les communautés locales et les peuples autochtones, de lutter contre la pauvreté et la marginalisation. A cet effet, la stratégie de RRI en Afrique dans l’accord cadre 2013-2017 voudrait accélérer les réformes des droits collectifs coutumiers qui favorisent l’accès à la propriété des peuples autochtones ainsi que les avantages liés à l’exploitation des ressources.

La 2ème partie de l’atelier consistait à descendre dans deux sites de recasement des populations autochtones : les pygmées Bagyeli, délocalisés et expropriés par les entreprises Hévecam dans la localité de Bissiang et Socapalm dans la localité de Kilombo.
Au village Bissiang, où Hévecam a obtenu des concessions de l’Etat pour la culture et l’exploitation de l’hévéa, la situation était macabre et désolante. Le groupement des Bagyeli était à son 2ème déguerpissement par les sociétés d’exploitation. C’était d’abord une compagnie de coupe de bois qui les a expulsés de leur village originel il y a plus de 30 ans. Ils sont venus s’installer dans la zone où Hévecam entreprend ses exploitations industrielles. C’est de là qu’ils sont à nouveau mobilisés.

Pour une communauté d’environ 30 âmes, seul le chef du groupe dispose une carte d’identité périmée. Tous les autres adultes ne disposent même pas d’acte de naissance. L’équipe des professionnels des média face à cet état des choses, s’est demandé comment donc vont-ils procédé pour réclamer leur droits quand ils n’existent pas sur le plan juridique, quand ils n’ont pas de nationalité encore moins de nom officiel ?

Nous avons visité leur ancien campement, ensuite le nouveau site de recasement aménagé par Hévecam.
Au retour de la descente, les participants ont exprimé leur volonté et leur détermination à valoriser les acquis en commençant par la publication systématique des articles liés à l’atelier, ensuite faire connaitre les activités de RRI, vulgariser les droits de tenure foncière et forestière ensuite établir un mailing list des participants

Joseph Arsène ASSENE M

Communication Officer REPAR AC

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