La Commission du Lac Tchad créée en mai 1964, a élaboré un projet de revitalisation naturelle et biologique du lac pour lutter contre la désertification et booster le développement d’une région habitée par près de 25 millions de personnes, issues de différents pays, selon le quotidien journal du Cameroun.
En effet, Selon les experts de la CBLT, le Lac Tchad est menacé de disparition et risque d’entamer l’espoir de dizaines de millions d’habitants des villes riveraines. Or ce lac tel que relayé par le quotidien, constitue la principale source de revenus pour les Sahéliens qui vivent essentiellement de la pêche et des cultures maraîchères et irriguées. D’où la nécessité de chercher une source d’alimentation en eaux pour ce lac qui a perdu près de 90% de sa superficie estimée, il y a quarante ans, à 25 mille km2.
Selon le quotidien, ce grand projet de la région sahélo-saharienne permettra, au demeurant, d’arrêter l’assèchement du Lac Tchad, de maintenir des activités socio-économiques comme la pêche et l’élevage et de fournir de l’eau potable. Il aboutira également à la construction d’un barrage multifonctionnel dans la région de Palambo, qui servirait de soutien à l’étiage pour la régulation de la navigation sur l’Oubangui et la production d’hydroélectricité, afin de satisfaire les besoins énergétiques de la ville de Bangui, la capitale centrafricaine, et des zones environnantes des deux Congo.
Toutefois, des difficultés sont décelées par les experts, notamment celles liées aux habitations et à la relocalisation des villages. On dénombre au total plus de trois cents villages et vergers, situés dans les îles, qui seraient relocalisés, compte tenu de la montée des eaux du lac et de la position des habitations susceptibles d’être inondés.
Ce projet est considéré par certains observateurs et experts internationaux, comme étant «trop ambitieux», si l’on tient compte du fait qu’ il faut en moyenne 11 milliards de dollars pour la mise en œuvre de ce projet et 3 milliards de dollars pour le soutien et le dédommagement des populations qui seront déplacée, précise le quotidien.
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