Des Organisations non gouvernementales (ONG) réunies au sein de l’Organisation camerounaise pour la protection de l’arbre (OCPA), ont déposé une plainte au Tribunal de grande instance de Wouri (TGI) à Douala contre l’entreprise française Rougier pour « exploitation abusive des forêts camerounaises ».
Dans cette plainte, l’OCPA dénonce « l’exploitation anarchique et abusive des forêts camerounaises pendant cinquante ans par le groupe Rougier », à travers notamment sa filiale locale, la Société forestière et industrielle de Doumé (SFID), située dans l’Est du pays.
Selon les ONG, le groupe Rougier a exploité les forêts camerounaises « sans rentabilité socioéconomique, surtout en défaveur des populations des régions de l’Est et du Sud Cameroun ».
Ainsi, Rougier est accusé « d’être à l’origine de la grande sécheresse ayant entraîné la carence alimentaire » dans ces parties du pays, « d’avoir développé la corruption et la prostitution en ces lieux où l’on dénombre près d’un million d’enfants de pères non déclarés».
Cette exploitation abusive de la forêt est « à l’origine du réchauffement climatique au Cameroun » relèvent les ONG, ajoutant que « l’impact négatif sur le plan socio-environnemental est indiscutable ».
Cette plainte contre Rougier intervient dans un contexte difficile pour ce groupe français qui a déclaré sa faillite, attribuant cela aux difficultés rencontrées au Port autonome de Douala (PAD) pour l’écoulement de ses produits non seulement du Cameroun, mais aussi du Congo ou de la Centrafrique. Ces accusations ont été rejetées en bloc par les autorités portuaires, suscitant ainsi une controverse ces derniers temps.
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