Le Rural.info, 14 juillet 2015
Le quotidien public Cameroun tribune du mardi 30 juin 2015 fait un arrêt sur l’usage que font les riverains des indemnisations.
Le débat sur le montant des indemnisations occulte trop souvent l’usage qui en est fait. Les compensations devraient permettre en principe aux bénéficiaires d’aller coloniser d’autres espaces et y installer de nouvelles plantations semblables à celle détruites. Dans les faits, il n’en est rien. Les étudesréalisées montrent que, les riverains du pipeline Tchad Cameroun n’ont pas replanté en totalité les parcelles de cacaoyèresdétruites. Face à cette situation, les raisons avancées pour justifier l’insuffisance des investissements post indemnisation est que le montant est insuffisant. L’usagedéplorable qui est fait généralement des indemnisations prouve que le véritableproblème ne réside pas dans le montant mais dans la capacité des bénéficiairesà les convertir en nouveaux biens durables. Certes on ne saurait imposer à quiconque la manière de dépenser son argent. Il n’en reste pas moins que face aux difficultésrencontrées en matière de reconstruction des habitations ou de création des plantations, certaines voix préconisentd’adopter une formule mixte qui combinerait le versement des espèces et l’aménagement des lotissements ou la promotion des activitésgénératrices de revenus. Cette piste pourra permettre aux populations riveraines de pouvoir faire face après l’assèchement des finances.
Kuenbou Gérardin, (stagiaire), le rural. Info