La commune de NANGA-EBOKO est située dans la région du centre et dispose d’un patrimoine forestier de 20 000 hectares exploité à des fins multiples, parmi lesquelles l’exploitation des bois d’œuvre par les sociétés forestières qui exportent les grumes pour leur commercialisation. Selon un article publié le 09 novembre 2021, l’exploitation de ces essences forestières est abusive et contribue à la destruction des infrastructures des populations riveraines.
En effet, d’après l’article ci-dessus cité, les exploitants forestiers dans la forêt de NANGA-EBOKO à travers leurs opérations de coupe, causent de lourdes conséquences sur les populations riveraines de cette zone en particulier ceux de Bissaga, qui depuis un mois ne cessent de manifester et d’exprimer leur colère par rapport aux injustices qu’elles subissent du fait de l’exploitation de leurs ressources forestières.
La deuxième semaine du mois de novembre 2021 dernier, les populations riveraines du village Bissaga ont matérialisée leur colère à l’endroit des sociétés exploitantes. Selon un représentant de ce groupement, « les camions de bois des sociétés de foresteries sont présentement bloqués du fait de la grève des populations ». Cet acte représente le degré de mécontentement de celles-ci par rapport à l’exploitation de leurs ressources forestières qui est à l’origine de la destruction de leurs routes actuellement en piteux état et impraticables.
Les populations riveraines de Bissaga accusent les exploitants de la forêt communautaire de NANGA-EBOKO de n’avoir pas respecter leurs devoirs d’information. Ceci dans la mesure où, les populations de Bissaga déclarent n’avoir pas été consultée par ces entreprises, étant donné qu’aucun procès-verbal de consultation publique contenant leurs doléances n’existe. De plus, ces populations déplorent le non-respect du contenu du cahiers de charges relatif à l’entretien de la route. Ce qui constitue une violation de l’alinéa 2 de l’article 37 de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994, portant régime des forêts, de la faune et de la pêche, qui dispose que toute activité dans une forêt communautaire doit, dans tous les cas, se conformer à son plan de gestion.
Fatiguées et exacerbées, les populations riveraines de Bissaga sont déterminées à revendiquer le respect de leurs droits, à cet effet, elles « comptent déposer une pétition au Président de la République et faire ampliation à la CONAC, le Premier Ministre, le MINFOF et autres administrations directement concernées » selon le président de la Jeunesse Dynamique du Groupement de Bissaga.
Le rural.info