D’après le tableau de classification des secteurs les plus dénoncés pour des actes de corruption et infractions assimilées produit dans le rapport de la CONAC de 2020, le secteur des affaires foncières figure en 2ème position des secteurs les plus dénoncés en matière de corruption au Cameroun, avec un pourcentage 14,60% des dénonciations.
Le contexte Camerounais de la corruption en matière foncière se traduit par le fait qu’une certaine catégorie de la population « paye des dessous de table pour des services fonciers » auxquels ils n’ont légalement pas droit. Ce qui génère des conflits fonciers causés par des ventes illicites, des expropriations et par les revendications de ceux qui trahissent le niveau élevé de dénonciations de corruption dans ce secteur au Cameroun. A ce propos, le rapport de la CONAC de 2020 qui fait un état des dénonciations reçues par la CONAC classe en 2ème position les dénonciations de litige foncier en 2020, avec une fréquence d’appel de 230 et un pourcentage de 6,78% des cas de dénonciation.
Au Cameroun, les principaux problèmes qui contribuent à la corruption dans le secteur foncier sont le problème d’accès à l’information, la complexité des lois et des procédures régissant la propriété foncière et la faiblesse dans le contrôle des transactions foncières qui est nécessaire pour assurer un consentement préalable, libre et éclairé.
Le rural.info