Lorsqu’on interroge les populations du Moungo pour comprendre les raisons de la pauvreté ambiante, la réponse qu’on obtient en premier lieu est que, celle-ci est causée par la prise de possession des terres par les agro-industries. Pour le délégué du MINADER de l’arrondissement de Njombé/Penja, « le problème foncier est très crucial, les terres sont occupées par les grands exploitants qui n’ont pas la volonté d’investir pour le développement local, et/ou, dont les investissements battent de l’aile. »
De l’avis général, les grands exploitants ont pris possession des terres de la région, ce qui ne laisse aucune chance de succès aux petits producteurs. Et en guise de consolation, ils offrent les lopins de terre en jachère aux petits producteurs pour que ceux-ci y pratiquent la culture des légumineuses, pour la régénération de ces terres.
La situation semble désespérée dans tous les cas : que ce soit pour ceux qui choisissent d’aller chercher les terres où on les envoie en chercher, ou pour ceux qui acceptent de passer d’un lot en jachère à un autre, la paupérisation est perceptible, et constitue leur talon d’Achille.
La constante observée avec l’ensemble de ces populations et même avec les autorités administratives et les CTD, est que les investissements des exploitations agroindustrielles sont considérés comme impertinents, et insignifiants pour enrayer la pauvreté et promouvoir le développement.