Selon un reportage diffusé le 26 Août 2022 par la chaîne VO Afrique de Yaoundé, quatre familles se sont constituées parties plaignantes pour intenter une action en justice au Tribunal de Batouri contre la société d’exploitation minière MINCHENOU WANGO PIN, suite à l’incident de KAMBELE ayant causé 04 morts. Les chefs d’accusation retenus contre cette société chinoise sont : exercice d’activités dangereuses et violations des clauses d’un cahier des charges.
En effet, d’après ce reportage, le 31 Mai 2021, des milliers de personnes en quête d’or on prit d’assaut le chantier minier de ladite société chinoise au quartier KAMBELLE III et un éboulement de terre s’en est suivi faisant 04 morts. À ce propos, le Dr NGUIFFO Samuel, Secrétaire Général de l’ONG CED, a indiqué : « Partout où on a des exploitations minières, on a des risques importants pour les populations, pour leur survie, pour leur santé, pour l’environnement et nous pensons qu’il faut arriver à changer la pratique de l’exploitation minière dans notre pays, de l’exploitation de l’or surtout ».
Adrienne ANGUE, mère d’un enfant disparu indignée indique : « C’est un enfant qui était vraiment mon bras droit, qui s’occupait vraiment de moi en tout. Vous voyez comment je suis en train de perdre du poids, pas que je suis malade, mais c’est l’excès de soucis, je suis dépassée ». À sa suite, Maître Dieudonné DJISSE, avocat des victimes, a affirmé qu’: « un site minier doit être protégé pour éviter la présence des personnes non autorisées, mais quand vous ouvrez votre site et vous appelez les gens de venir faire le sassayé dit-on, c’est pour encourager les accidents de ce genre. Ils n’ont pas pris les précautions nécessaires à l’effet d’éviter les cas de mort ».
C’ainsi est que, convoqué pour la première audience, la partie chinoise et son conseil pourtant notifié ne se sont pas présentés audit procès. Le Tribunal a donc décidé de faire une descente sur le terrain pour constater la réalité des faits. L’autorité administrative de la zone pour sa part n‘est pas restée muette, car le sous-préfet de l’arrondissement avait pris le 27 juillet 2022 dernier, un arrêté suspendant les activités des entreprises minières dans le village de KAMBELLE III. Selon ce sous- préfet « Cet acte a été pris, parce que nous constatons dans les sites miniers, les trous qui sont des lacs artificiels. Alors que conformément au code minier, lorsqu’une exploitation est terminée, les trous devraient être refermé systématiquement. Nous voulons aussi que l’exploitation minière soit faite dans la norme ».
Pour finir, dans ce reportage il est précisé que selon les ONG au moins deux cents personnes sont mortes ces sept dernières années dans les chantiers miniers à l’Est Cameroun.
Par TANKEU GAPET Sandrine