Après avoir décroché trois licences d’exploration minières, la junior-minière a entamé la dernière phase des recherches sur ce site minier.
Olivier BOKALE
C’est une nouvelle ère pour les gisements de Bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal dans la région de l’Adamaoua. Il s’agit de la dernière phase des recherches dans ces réserves minières situées dans la partie septentrionale du Cameroun. Les travaux relatifs à ces gisements de bauxite ont été lancés le lundi 17 septembre dernier par Ernest Gbwaboubou, le ministre de l’Industrie, des mines et du développement technologique (Minmidt). « La nation attend depuis des lustres ou depuis plusieurs années, l’exploitation effective de la bauxite de Minim-Martap et de Ngaoundal, pour sa contribution au développement de notre pays », a déclaré le Minmidt.
Pour la conduite de cette phase du projet, le Cameroun s’appuie sur un géant du secteur minier. Il s’agit de la junior-minière australienne Canyon Ressources, via sa filiale locale connue sous le nom de Camalco. Détentrice de trois licences d’exploration minière depuis le 11 juillet 2018, c’est cette société qui pilote ces travaux d’exploration sur les trois sites miniers.
Selon nos confrères de l’Agence Ecofin, l’attribution de ces licences à Canyon Resources « met ainsi définitivement un terme à l’épisode Cameroon Alumina (CAL) sur le projet d’exploitation du premier gisement de bauxite au Cameroun ». En effet cette entreprise, fruit d’un joint-venture entre l’Américain Hydromine, l’émirati Dubal Alumina et l’Indien Hindalco, n’a pas pu conclure une convention minière avec l’Etat camerounais, après plusieurs années de négociations.
De cette dernière phase de recherche de la bauxite, l’Etat du Cameroun attend environ six milliards FCFA à concurrence de deux milliards pour le permis de Ngaoundal, et quatre milliards pour les permis de Minim et Martap. « Ce cahier de charges est soutenu par un programme d’investissement cohérent avec le seuil minimum du code minier à savoir, 100 000 FCFA par km2 et par an », a précisé Ernest Gbwaboubou. D’où l’appel du ministre à Camalco, au respect scrupuleux et méticuleux du cahier de charges. Camalco devra ainsi s’atteler à l’étude, l’exploration des trois mines, sous l’encadrement soutenu du gouvernement et la prise en compte des intérêts des populations, des pouvoirs publics et de l’opérateur.
« La nation tout entière, les populations riveraines vous attendent et vous observent. Une attention particulière devra être accordée à la prise en compte de la notion de contenu local tel que définie par le code minier, en vue de contribuer de manière durable et significative au développement local et à l’amélioration des conditions vie des populations riveraines et la réalisation des infrastructures sociales. Vous ne devez donc point faillir… », a recommandé le ministre à Camalco.
Pour mémoire, le potentiel provisoire des gisements de bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal s’évalue à 554 millions de tonnes, loin devant les 50 millions de tonnes du gisement de Fongo Tongo, dans la région de l’Ouest. Mis ensemble, ces gisements font du Cameroun le 2ème terreau de la bauxite en Afrique, derrière la Guinée Conakry.
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