La problématique de la taxe ad valorem destinée aux populations riveraines dans la région de l’Est continue de faire l’actualité. Ce problème est qualifié par certains confrères comme étant un mystère. Avons-nous à faire à des supposés ou réels détournements des redevances minières ?
Après plus d’une demi-décennie déjà, une grande opacité entoure la gestion des redevances. D’après le quotidien la symbiose, nombre de gens qui cherchent à percer le mystère ne récoltent que des représailles de la part des conseillers municipaux. Lors de nos enquêtes, nous avons également été heurtés à cette difficulté. Aucune autorité n’a voulu s’adresser à nous sur cette question.
Or entre 2012 et 2015, les redevances minières ont produit une somme de 774.239.249 FCFA pour le compte des communes de Ngoura, Batouri, BétaréOya, Garoua et Kette. Ces redevances versées par les entreprises minières devraient en principe soulager la misère des citoyens. Mais jusqu’à présent aucune réalisation n’est observée sur le terrain.
L’exploitation minière ne fait que se développer, mais les populations riveraines ne bénéficient pas de ce qui leur revient de droit. Pendant que Certains ayant droits suggèrent l’ouverture d’une enquête pour châtier tous ceux qui ont pris contrôle des redevances minières depuis pratiquement 5 ans, d’autres qui sont des leaders communautaires, proposent aux autorités de publier chaque année, les montants dégagés par les sociétés minières au bénéfice des communes et des populations riveraines. Cette mesure qui leur semble propice permettra de rendre transparent la gestion des redevances minières.
Gerardin KUENBOU, Ruralinfo.net