Le Cameroun regorge de nos jours plusieurs agro-industries. Ces agro-industries occupent plusieurs hectares de terres parfois arrachés de force aux populations riveraines par les grandes multinationales sous le regard passif des autorités camerounaises.
Dans l’exercice de leurs activités, ces agro-industries recrutent généralement les riverains pour travailler dans leurs plantations. Ces derniers sont dès lors soumis à tous sortes de traitement de la part de l’employeur, qui n’est qu’a la recherche d’un profit à tous les prix.
Dans le Moungo, on observe une exploitation abusive de la main-d’œuvre employée dans les exploitations agroindustrielles. En effet, les ouvriers de la plupart des agro-industries implantées dans ce département se plaignent de la précarité de leurs conditions de travail et de leurs salaires. Cette précarité que déplorent les ouvriers se manifeste dans le temps de travail, la difficulté et les risques du travail, et la rémunération.
Pour exemple, le code du travail prévoit que, les heures de travail dans les entreprises agricoles sont dans la limite maximale de quarante-huit (48) heures par semaine. Soit huit heures par jour. Or, ces derniers travaillent au-delà de dix heures par jour. Avec les salaires de misère qu’ils perçoivent, l’accès aux soins de santé est ainsi très difficile pour ces derniers, qui vont s’approvisionner dans les médicaments de la rue, avec tous les risques que cela comporte. C’est ainsi que, ces ouvriers, ne parvenant pas à joindre les deux bouts, vivent dans un cycle de dette.