Les populations forestières dépendent des produits de la forêt pour vivre. Les produits tels que l’okok, la mangue sauvage ou l’huile de moabi servent à la consommation personnelle. Elles vendent aussi ces produits pour subvenir à leurs besoins de base (achat des vivres, vêtements ou pour payer la scolarité de leurs enfants.)
Ces produits de la forêt sont généralement vendus à des acheteurs grossistes bases à mbalmayo, Yaoundé, Ebolawa ou Sangmélima.
Ces acheteurs grossistes revendent les produits de la forêt achetés aux populations aux commerçants nigérians qui les vendent au Nigéria.
Les populations forestières et les acheteurs grossistes sont constamment victimes des tracasseries des forces de maintien de l’ordre et des agents des eaux et forêts. Ces derniers saisissent les produits collectés par les populations au motif que la loi forestière du 20 janvier 1994 interdit le ramassage et la collecte des produits de la forêt pour la commercialisation dans le cadre des droits d’usage.
C’est fort de ces contraintes du cadre juridique forestier, qu’une réforme de la loi forestière du 20 janvier 1994 a été initiée depuis 2008. De 2009 A 2012, les communautés locales et autochtones, les ONG, les partenaires au développement , le secteur privé et l’administration ont formulé des propositions pour la révision de la loi forestière. En 2013, une mouture de l’avant-projet de loi forestière, a été transmise par le ministère des forets et de la faune au premier ministère. Cette mouture est restée en examen au Premier Ministère de 2012 à 2016. En février, le Premier Ministère a organisé un énième atelier de validation et devrait transmettre la mouture validée a la présidence de la république.
La session de novembre verra-t-elle le dépôt enfin de cet avant-projet de loi au parlement ? En attendant, les populations forestières, continuent d’être victimes des abus des agents des eaux et foret et des forces de maintien de l’ordre. Ceux-ci continuent de saisir les produits qu’ils collectent en forêt pour subvenir à leurs besoins