Le ministre des mines de l’industrie et du développement technologique a présenté devant le parlement un état de lieu de l’exploitation des ressources minières au Cameroun. Dans sa présentation, le ministre à insisté sur l’aspect environnemental qui est étroitement lié à cette activité. Il a ténu à préciser que la préoccupation environnementale a été un point central dans le nouveau code minier.
Ainsi, en dehors des exploitations artisanales, les exploitations industrielles doivent obligatoirement être précédées par des études d’impact environnemental et social et une étude de danger ou de risque. En outre, la restauration, la réhabilitation et la fermeture des sites miniers et des carrières est obligatoire et incombe à chaque opérateur. Toutes ces mesures permettent de réduire l’impact négatif de l’exploitation minière sur l’environnement et sur la vie des populations riveraines.
Sur le plan opérationnel, le ministre dit avoir pris des mesures pour interdire l’utilisation des substances chimiques, des broyeurs et des explosifs dans les opérations minières mécanisées. La mise en œuvre de ces mesures a d’ailleurs permis aux fleuves de retrouver leur couleur naturelle.
Comme innovation dans le nouveau code minier, le ministre note la redistribution équitable des retombées de l’exploitation minière. Dans ce cadre, il convient de noter que 25% de la taxe ad valorem est reversé à la commune affectée par l’activité pour le développement de la localité.
Les pouvoirs publics ont pour objectif de maximiser ces retombées sociales des projets miniers et d’encourager les relations harmonieuses entre les entreprises minières et les populations riveraines. Dans cet optique, il a été créé un fond local de développement des capacités locales qui permettra l’amélioration de l’utilisation des redevances minières par les populations pour leur développement économique, social et culturel.
En définitive, afin d’assainir le secteur minier et faire en sorte qu’il soit un moteur de développement, plusieurs sanctions sont prévues dans le nouveau code minier. Ces sanctions s’étendent de l’article 202 à l’article 230. Le nouveau code minier est perçu une réponse forte pour faire face aux défis relatifs à la protection de l’environnement et au bien être des populations riveraines. Il ne reste qu’à le mettre à l’œuvre en œuvre et de veiller à sa stricte application.
Gérardin kuenbou